Jamais l'association n'avait jusqu'à la saison passée, fait le choix de financer un cours particulier pour un élève sur une saison entière (cas particulier des bourses Ligue mis à part). Et ce pour quantité de raisons très pertinentes.
En octobre 2014, les élu(e)s du Comité ont choisi de franchir une première fois le Rubicon pour accorder un cours particulier pour un élève. Et sur la saison 2015/2016, ces mêmes élu(e)s ont donc, de nouveau, fait ce choix. Et c'est toujours un même élève qui va à nouveau bénéficier d'un cours particulier intégralement financé sur le budget de l'association : 1 200 € au bas mot. 2 400 € sur les deux ans !
Il ne s'agit pas ici de mettre en cause l'élève qui est concerné par cette aide. Il est un des meilleurs de sa génération au club, il est un passionné de tennis et s'investit pleinement dans la pratique du tennis et dans la vie de l'association.
Mais ce cours particulier, dans le cadre des actions menées sur le budget de l'association, et dans le contexte de réduction des aides accordées par l'association ainsi que du tout petit nombre d'élèves qui en bénéficieront cette saison, reste bien une décision pleinement immorale d'abord, pour être aussi également un non-sens sportif et pédagogique.
A - UNE DÉCISION IMMORALE !
2 400 € sur deux ans est un budget qui aurait permis de financer des cours supplémentaires pour 12 élèves ! 12 élèves à qui on n'aura donc jamais rien proposé, sacrifiés sur cet autel d'un élitisme déplacé. Sur 2015/2016, ce seront donc 6 élèves aidés l'an passé (ou d'autres) qui ne bénéficieront de strictement aucune aide parce que les élu(e)s du Comité ont préféré reconduire ce cours particuliers !
De plus, cet élève choisi n'est assurément pas le seul qui peut d'ores et déjà revendiquer un tel dispositif. Beaucoup d'autres enfants pourraient déjà, et le feront assurément dès la prochaine saison, revendiquer un droit à se voir accorder un cours particulier par l'association.
Alors comment justifier de dire oui à certains, non à d'autres ? Pourquoi se fourvoyer dans une telle impasse ?
1 - Si c'est le classement qui doit justifier ce cours particulier, au même âge, pas moins de 5 joueurs ont un classement équivalent ou supérieur à ce joueur bénéficiant d'un cours particulier. Autant dire 5 demandes de cours particuliers parfaitement légitimes.
Voire même bien plus. Assurément, à 12/13 ans, l'investissement dans un cours particulier est bien plus pertinent qu'à 17 ans !
2 - Si c'est le nombre de matchs joués par saison, là encore, un jeune peut prétendre à un meilleur bilan, et donc à un cours particulier récompensant ses efforts.
Pour lui aussi, pour lui d'abord !
Quelle sera, dès l'an prochain, la réponse du Comité pour ces 4, 5 demandes pour des cours particuliers à financer par l'association ?
Non. La réponse sera forcément non !
Un tel budget serait incompatible avec les moyens de l'association (5 cours particuliers = 6 000 € !) !
B - UN NON-SENS SPORTIF ET PÉDAGOGIQUE !
A ce niveau et à cet âge, il n'est plus question de "cours" avec un moniteur qui vous enseigne des techniques. Il s'agit bien plus ici d'un "entraînement", tel que le pratique tous les joueurs de compétition.
Et la question reste donc à poser en ces termes : est-ce que l'association a les moyens et une justification à financer un entraînement particulier ?
La réponse est tout aussi évidente : non !
D'autant qu'il y a d'autres alternatives bien plus évidentes et bien plus morales à proposer à ce jeune joueur.
Oui, mais voilà, encore faut-il que les élu(e)s ne se débarassent pas du problème... à bon prix.
1 - A 15/1, on pourrait s'entendre dire que cet élève n'a pas de partenaires de son âge et que c'est ce qui justifie ce cours particulier.
Mais, là encore, on reste plus que dubitatif.
A 17 ans, le constat à faire est bien plus que cet élève n'a plus rien à faire dans un "cours", fut-il "particulier". Sa technique est pour une très large part en place et les progrès qui lui restent à accomplir ne passent assurément pas par des cours, encore des cours. Que va-t-il maîtriser dans ce cours particulier que plus d'une dizaine d'années intensives d'Ecole de Tennis n'aurait pas mis en place ?
Ce qu'il doit encore acquérir (mais a-t-on fini un jour ?) passe bien plus par des confrontations, en situation de jeu réel, avec des joueurs aux niveaux équivalents et supérieurs. Pas des plots, pas des exercices, pas des paroles !
L'association regorge de nombreux joueurs (3e série, 2e série) qui offrent à ce joueur de 17 ans de très très nombreuses possibilités d'entraînements, d'heures de jeu très formatrices. Ce joueur n'est pas isolé à son niveau de jeu ! Ce serait un mensonge que de prétendre cela pour justifier ainsi du caractère exceptionnel pour ce cours particulier.
Et si des joueurs revendiquaient ainsi que l'association engage des moyens financiers à cette hauteur pour les entraîner, encore faudrait-il s'interroger sur les efforts de tels joueurs pour aller jouer avec tous ces autres joueurs, d'abord ?
2 - A décharge, il semble que, même si ce jeune joueur est sollicité pour compléter l'équipe fanion (hiver et été), il n'en est pas de même lorsqu'il s'agit de "simples" heures de jeu entre ces joueurs seconde série.
Et c'est pourtant bien là que les élu(e)s du Comité devraient porter leurs efforts et non sur cette solution de facilité d'un cours particulier financé par le club.
Les élu(e)s du Comité ont une très grande légitimité à aller demander aux joueurs qui évoluent dans ces équipes 1 de l'association, de ne pas se contenter de voir ce jeune joueur comme le dernier joueur pour compléter cette équipe... et puis ensuite... sur tout le reste de la saison... ne jamais jamais jouer avec lui ?
On remarque au passage que le moniteur choisi (à nouveau le même que l'an passé) n'a pas d'expérience du haut niveau, avec un classement même identique à celui de son élève. Alors qu'un autre salarié moniteur a un bagage et un niveau de jeu bien plus pertinents. Là encore, on s'étonne de ce choix réitéré de la part des élu(e)s du Comité ? A faire le choix d'un cours particulier, le "profit" aurait été assurément plus grand avec ce moniteur qui a frôlé la première série.
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Questions aux élu(e)s du Comité, transmises aux adhérent(e)s :
7.1 - Quelles sont les justifications qui accompagneront le refus des élu(e)s du Comité pour d'autres demandes de cours particuliers financés par l'association, 4 ou 5 demandes d'ores et déjà pleinement fondées, pleinement légitimes ?
7.2 - Comment ces élu(e)s sont-ils incapables de voir qu'ils ont mis en marche une bien belle machine à démotiver tous ces jeunes joueurs qu'on ne pourra ainsi contenter et qui s'estimeront légitimement moins bien considérés, voire lésés ?
7.3 - Comment, dans le contexte de baisse drastique du financement des cours collectifs supplémentaires, et en réduisant à 1 élève sur 10 les aides du club, les élu(e)s du Comité peuvent-ils continuer à consacrer 1 200 € pour un unique élève ?
7.4 - Cet élève, à 17 ans, 15/1, joueur de l'équipe 1, devrait pouvoir se voir sollicité par ses... "partenaires" d'équipe. Pourquoi les élu(e)s du Comité n'imposent-ils pas aux joueurs séléctionnés dans cette équipe, de veiller à ce que les uns et les autres jouent ensemble et notamment avec le plus jeune d'entre eux ?
Questions transmises le 10 avril 2016.