Publication : 07/07/2017 | Mise à jour : 07/07/2017 |
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Juillet 2017 - Les brèves d'assemblée générale |
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27 - Trois recours pour trois exclusions : "On s'en fout !", reprend le choeur des troupes. |
Publication : 07/07/2017 | Mise à jour : 07/07/2017 |
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On aborde ce premier recours. Très vite, le brouhaha monte. L'assemblée remue, s'agite. Attention, une menace a été détectée !
Je ne me fais aucune illusion sur l'issue de mes recours. Aussi, j'abrège mon propos pour un premier recours que le président présente lui aussi, à charge comme il se doit, des recours décrits comme occupant des pages et des pages. En réalité, 3 pages pour trois recours, incluant 2 courriels, un minimum quand on prépare ses interventions.
J'invite alors simplement l'assemblée à se prononcer sur ce premier cas de figure, une situation type, estimant que mon cas pouvait servir de jurisprudence pour éviter d'autres débordements de ce genre. C'est aussi le sens de ces recours, permettre de m'éviter, pour les prochaines saisons, de pareilles vengeances, de pareilles exécutions, pleinement arbitraires.
L'assemblée s'agite de plus en plus, le brouhaha s'amplifie.
Je risque donc cette simple question : l'assemblée générale valide t-elle le principe d'une exclusion (ici, de l'entraînement d'une équipe) sur la base des motifs qui m'ont été signifiés : "acharnement à critiquer sans discernement, sans relâche, sans aucune patience", "vif esprit critique", le tout risquant de "perturber les séances" ?
Cet examen vire au simple dialogue entre deux personnes. Il n'y a guère plus que le président qui tente de m'entendre.
Je lui fais remarquer que ces motifs le sont sur la base d'un unique courriel de ma part listant une dizaine de questions (voir le "En savoir plus...), toutes pleinement respectueuses, toutes légitimes.
Le président souligne que je suis effectivement "toujours respectueux", laissant entendre ainsi que c'est un défaut chez moi, le signe d'autres turpitudes peut-être !? Quand on veut tuer son chien...
De façon à ne pas laisser la situation trop dégénérée (on en prend le chemin), devant des contestations qui mettent en question mes formulations, j'invite le président à reformuler ma question (que d'efforts il faut déployer et consentir).
Le président J. Coconi s'attèle à cette tâche, devant une assistance redevenue plus silencieuse : alors, euh.... l'assemblée générale valide t-elle la possibilité d'exclure un adhérent au motif, euh... au motif qu'il... comment dire... au motif qu'il pose trop de questions ?
Un "animal" blessé est deux fois plus dangereux et j'ai mal estimé l'explosivité de la situation.
Incapable de contourner autrement tout l'enjeu de ce premier recours que j'intente (peut-on exclure un adhérent sur des motifs totalement farfelus ?), la question que le président Coconi vient de peiner à formuler ne peut aboutir à rien d'autre qu'à me rendre justice en me donnant raison pour invalider cette première exclusion.
Peut-on exclure un adhérent au motif qu'il pose trop de questions ? Réponse évidente et incontournable : non !
C'en est trop alors pour le bloc de cette assemblée générale, renvoyé à ses propres incohérences, ses propres compromissions, ses propres turpitudes : son esprit de corps avant l'esprit tout court.
Et dès lors, c'est la curée.
Mme Cassa, désormais debout, occupant largement la scène, sa scène (on a celle qu'on peut), harangue les présents qui n'attendent que cela. Il ne faut pas qu'on rentre dans son jeu, le "on" montrant ainsi qu'il a une bien belle cohésion dans cette assemblée si particulière.
Mme Cassa porte désormais la bannière de sa troupe et s'improvise chef d'orchestre, scandant une fulgurance qu'elle vient d'avoir : On s'en fout ! Un premier et dernier vers, tout en poésie, trois syllabes pour recruter au plus large, un cri de guerre qu'ils sont bientôt plusieurs à reprendre : on s'en fout ! On s'en fout ! Un peu dans le genre danse des canards, mais façon hallali !
Cette "foule" continue de s'enhardir des liberalités qu'elle s'autorise désormais... et qu'on lui autorise, notamment le président de séance qui n'a aucun geste pour ramener tout ce petit monde à la raison.
Ainsi M. Milon (l'homme qui "rapporte" 3 000 € de sponsors à l'association) se lâche, visiblement excédé que l'on tente de se défendre de sanctions injustes : "il commence à me saouler lui !"
Désormais dans l'impossibilité de procéder à l'examen de ces recours, ne donnant lieu à aucun examen réel, aucune décision d'aucune sorte, je tente d'arracher au président l'assurance que ces exclusions n'ont pas un caractère définitif, concernant aussi les saisons prochaines, simple prudence puisqu'on n'ose pas même rien imaginer de tel ?
Réponse du président, qui n'en finit plus de sourire, c'est la fête au club : "M. Carré, si vous ne nous emmerdez pas trop... on verra à vous autoriser à participer aux tournois !"
Le président Coconi vient aussi de perdre pied avec la réalité. Il sombre dans cet océan d'invectives.
Comme mes questions "emmerdent" ce président, je reste donc pleinement menacé de sa vengeance, sordire vengeance. Et peu importe si mes différentes inscriptions (tournoi interne, tournoi open, entraînement d'équipe, championnat par équipe) restent légitimes et parfaitement recevables.
Débordé par tant d'arbitraire, indigne et inacceptable, la vulgarité venant couronner cette humiliation, je tente alors de prendre à témoin le président du CDOT, confiant dans un regard extérieur et donc plus rationnel : vous entendez le président de l'association qui met entre parenthèses, sous conditions particulières mes droits de licencié de la FFT ? Qu'en pensez-vous ?
Ce dernier cède alors visiblement à l'ambiance générale : mais je croyais venir assister à une assemblée générale et ... Pour être très honnête, je n'ai plus souvenir de la suite exacte de son intervention mais je ne crois pas trahir la pensée de ce monsieur en ayant retenu que j'étais la personne responsable de la tenue exécrable de la dite assemblée !?
Je baisse donc la tête et me tais.
Que faire d'autre ? Mme Carrel-Torlet ne rajoute-t-elle pas à mon propos : "mais il aime être une victime !" |